Parmi les aménagements en direction des cyclistes, il en est un que l'on remarque assez vite...

et qui surprend par sa fréquence dans les rues de Vienne. Il s'agit des arceaux métalliques qui permettent d'attacher son vélo. 

Dans un périmètre délimité par les rues Victor Hugo, Cours Brillier, quai Jean Jaurès et Place St Louis, on dénombre pas moins de 69 arceaux. Ce qui est loin d'être négligeable dans un centre-ville où aucun autre aménagement cyclable n'a été réalisé. C'est un peu comme si on avait construit un parking dont l'entrée aurait été oubliée. 

Ces arceaux sont répartis par groupes de 2, 3 ou 4, chacun pouvant accueillir 2 vélos. Ils se situent près des services recevant du public, tels que la poste ou la mairie, mais aussi aux abords des écoles, des monuments ou encore des commerces. 

69 arceaux, c'est beaucoup et peu à la fois. Sachant qu'un vélo en stationnement occupe dix fois moins de place qu'une voiture, c'est à peu près l'équivalent de 8 places de parking. Rapporté au nombre d'emplacements pour les voitures au centre-ville, le chiffre reste assez faible. On peut s'étonner aussi de leur répartition et de leur situation: 2 arceaux seulement pour une avenue commerçante comme le Cours Romestang parait ridicule. Les 4 arceaux situés à l'arrière du théâtre de Vienne ont peu de chance d'être utilisés. Est-il impensable de faire ses courses ou de se rendre au théâtre à vélo? 

Ces arceaux restent largement sous-utilisés, si bien que d'autres usagers ont trouvé une utilisation qui n'avait pas été prévue.

 Réservé aux vélos? 

Même s'ils sont indispensables pour garer son vélo sans gêner la circulation piétonne et s'ils augmentent les chances de le retrouver, il ne suffit pas d'installer des arceaux pour encourager les habitants à préférer le vélo pour se rendre en centre-ville. Cet équipement nécessaire doit également s'accompagner une politique d'apaisement du trafic et d'un plan de circulation favorable au vélo.  

 Faute d'arceau, on se contente d'un poteau