Elle est l’objet de toutes les attentions. On lui construit des parkings au cœur du centre-ville, on lui déroule des jolis rubans d’enrobé,...

On l’accueille volontiers dans la plus étroite des ruelles, en un mot, on l’adule.
Il est d’ailleurs assez symptomatique que, dans le but de promouvoir les modes de déplacement alternatifs, la commune et ViennAgglo, viennent tout juste de favoriser…la voiture ! Même en autopartage, associer la voiture à un mode doux de déplacement, il fallait oser.
Le cycliste se rend vite compte que le vélo n’a pas droit de cité dans l’hyper-centre. D’ailleurs, à part quelques arceaux de stationnement, absolument rien n’est prévu pour faciliter la circulation des vélos dans le centre-ville. Le cycliste se heurte en effet :
• à un nombre limité d’entrées dans le centre,
• à un plan de circulation inadapté, qui l’oblige à des détours ou au non-respect du code de la route,
• à une circulation dense synonyme de danger et de pollution accrus pour les cyclistes.
Pourtant, un document intitulé « Centre-Ville de Vienne » : plan de circulation & schéma de recomposition des espaces publics et de paysage urbain, pointait déjà ces problèmes en 2010. Cette étude notait par exemple « un niveau d’usage trop important par l’automobile compte tenu du gabarit des voies » et préconisait de « diminuer le nombre d’entrées et/ou sorties et définir les entrées principales de l’hypercentre » ainsi que « rendre la traversée du centre ancien plus longue pour supprimer les flux de transit ». Elle proposait également de « développer un réseau d’espaces partagés (zones de rencontre et zones 30).
En 5 ans aucun aménagement n’est allé dans ce sens. Or si l’on veut vraiment encourager les modes alternatifs de déplacement, il faudra sans aucun doute diminuer les autres et s’attaquer à la sacro-sainte voiture qui entraine avec elle bon nombre de nuisances et dépenses. C’est à ce prix que les rues du centre seront plus sûres et agréables pour les vélos et les piétons.
La voiture est donc toujours reine à Vienne et son règne n’est pas prêt de s’achever.